Comment lancer un appel à participation auprès de ses voisins ?
Nous vous proposons propose des modèles d’affichettes à personnaliser que vous pouvez disposer dans les halls d’immeubles ou autres espaces communs. Créez d’ores et déjà une adresse mail générique personnalisée avec le nom de votre résidence ; elle vous permettra de réceptionner les premières inscriptions.
Vous pouvez faire aussi du porte à porte. Dans tous les cas, le projet doit être présenté comme étant ouvert à toutes et à tous. Les habitant·es seront formé·es et ceux qui le souhaitent pourront participer à la gestion collective. Chacun·e sera amené·e à préciser l’action à laquelle il souhaite contribuer.
Enfin, invitez tous les voisins à participer à la première visite diagnostic, l’occasion de poser toutes les questions sur le compostage.
Quels déchets composter ?
Il faut veiller à varier les apports pour obtenir un bon compost :
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Matière humide/molle
(Seule, elle fermente et pourrit)
Toutes les épluchures et restes de légumes, fruits, cuits ou crus, thés/tisanes, marc de café, ….
Au fil du temps, à force de pratique, pourront y être ajoutées des protéines (viandes, poissons..) par petites quantités.
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Matière dure et sèche
(Seule, elle se composte lentement)
Petits morceaux de branches ou broyat, feuilles, fleurs fanées, morceaux de cartons bruts, coquilles d’oeufs, noyaux …
Quels outils sont nécessaires pour composter et entretenir le site ? Quel coût pour la résidence ?
Le Grand Ouest Toulousain vous équipe avec un kit comprenant :
- Les composteurs, dont les volumes seront dimensionnés aux nombres de logements, comportant 3 bacs :
- un bac pour l’apport,
- un bac pour la maturation,
- un bac ou une aire grillagée pour stocker le brun.
- Les bioseaux : un par foyer participant et inscrit (convention de participation complétée)
- Un brass ’compost
- Une petite griffe de mélange + câble anti-vol
Attention ce kit ne comprend pas les outils complémentaires, et indispensables, notamment aux opérations de retournements et transvasements, que la résidence doit fournir :
- Un croc (type croc à fumier)
- Une pelle (ou fourche)
- Un arrosoir
- Une bâche
- Un thermomètre (facultatif)
- Des cadenas (facultatif)
Le compostage, ne va-t-il pas sentir mauvais ?
Non, car la décomposition se réalise en présence d’air. C’est pourquoi il est important de favoriser l’aération, en ajoutant aux biodéchets de la matière sèche (broyat), et en brassant régulièrement.
La litière de chat ou les excréments de chien peuvent-ils être mis dans le composteur ?
Non, car cela peut poser des risques sanitaires.
Le site de compostage partagé va-t-il attirer les moucherons ?
Des sites mal gérés ont favorisé la mauvaise réputation des composts en laissant se développer des nuages de moucherons.
Dans le cadre d’un site bien géré, leur présence est limitée ou en faible quantité. Des gestes simples permettent de limiter leur prolifération : bien brasser les apports de biodéchets à l’aide de la griffe/fourche, à recouvrir de matière sèche (broyat, feuilles mortes…) et/ou de terre.
Le site de compostage partagé ne va-t-il pas attirer des rongeurs ?
Un site de compostage peut rendre visibles des rongeurs déjà présents dans l’environnement. Pour éviter qu’ils ne s’installent dans les composteurs, des conseils sont indiqués : pose de grillage, et brassages réguliers. Si la présence de rongeurs est observée, nous vous conseillons de sortir et de brasser la matière comme lors d’un transvasement et en dernier lieu de stopper les apports sur une période.
Concrètement, cela prend combien de temps de gérer un site de compostage ?
Les étapes et actions clés du compostage sont les suivantes :
Remplissage du bac d'apport | Brassage réguilier du compost | Transfert des matières du Bac 1 vers le Bac 2 | Récupération du compost mûr | |
Assurer les gestes pratiques | Aérer avec la griffe + mélanger les matières à la couche inférieure + recouvrir de BRUN | Au moyen d’un brass’compost ou d’une fourche, décompacter et aérer sur la hauteur de 50 cm | A l’aide du croc, transférer sur la bâche, les matières du bac d’apport vers le bac maturation. Vérifier l’humidité et si besoin ajout de matière sèche | Vider le composteur, récupérer la partie la plus mûre. A distribuer et tamiser si besoin (cagette ajourée). |
Temps passé |
Moins de 5 min/ utilisateur | Moins de 10 min pour 1 référent | Moins de 30 min à 2 référents | Moins de 30 min à plusieurs |
Fréquence pour < de 20 et 40 foyers | Hebdo avec brass’ compost | Environ tous les 4 mois | Tous les 6 / 7 mois | |
Entre 40 et 60 foyers (au-delà, 2 sites) | Hebdo avec brass ’compost | Environ toutes les 6 semaines (si bac de 800L) | Tous les 5 / 6 mois | |
Coordonner / Diffuser les bonnes consignes | Vérifier l’état des affiches et signalétique des consignes. Communiquer pour ajuster le tri en cas d’erreurs. |
A planifier à tour de rôle | Planifier à l’avance pour réunir un maximum de contributeurs. Informer tout le groupe de ce qui a été fait. |
Organiser un temps convivial pour échanger avec le groupe |
Gérer les inscriptions / répartition des rôles |
A chaque inscription : remise d’un bioseau et convention de participation | Contributeur·trice ou référent·e | Référent·es et contributeur·trices | Référent·es et contributeur·trices |
Tenir un registre des actions réalisées | Mettre à jour le nombre d'inscrits à chaque rentrée | Noter la date | Noter les dates d’intervention et les actions réalisées | Noter la nature et la date d'intervention |
Que faire du compost ? N’allons-nous pas en avoir trop, sachant qu’une majorité de résidents n’en aura pas ou peu l’utilité ?
Les matières compostées vont perdre considérablement de leur volume au cours de leur transformation : le compost obtenu représentera environ 1/3 du volume de matières organiques apporté :
Nombre de foyers participants | 10 à 20 foyers (de 22 à 44 personnes) | > 20 à 40 foyers (de 44 à 88 personnes) | > 40 à 60 foyers (> 88 à 132 personnes) |
Quantités estimées de compost produit/cycle de 6/7 mois | 300 à 600 L | 600 à 1 200 L | 1 200 à 1800 L |
Enfin, le compost mûr pourra être utilisé pour du rempotage de plantes en jardinière ou pot et déposé dans les espaces verts de la résidence (massifs, arbustes…).
Le compost présente-t-il un risque sanitaire ?
Non, si l’opération est bien encadrée et applique les principes du compostage. Le décret d’avril 2018 autorise les sites de compostage de proximité sans agrément sanitaire jusqu’à une tonne d’apport de biodéchets par semaine. Pour ce faire, le processus de compostage doit être mené en bonne et due forme et suivi par des personnes formées. C’est aussi grâce à la montée en température naturelle (qui provient de l’action de micro-organismes) et sous l’action des brassages réguliers, que l’on obtient une bonne hygiénisation du compost supprimant ainsi les pathogènes.
Qu’est ce qui peut remettre en cause la pérennité d’un site ?
- Un manque régulier de « BRUN » : ce structurant végétal favorise l’aération passive du tas. En son absence, il est conseillé de mettre en suspens les apports.
- Si des référent·es n’ont plus la possibilité de s’en occuper. C’est pourquoi, dès le démarrage, chaque référent·e doit prévoir de passer le relais à d’autres contributeur·trices.
Un site de compostage peut-il être enlevé ?
Oui, ce dispositif n’exige aucune fondation ou fixation au sol lors du montage. Il se démonte très facilement. Son contenu sera alors à disperser aux pieds de haies ou d’arbustes, pour que sa transformation en humus se poursuive.