Article publié le 22 novembre 2025
Chaque jour de la Semaine Européenne de réduction des Déchets, partez à la rencontre d’un artisan ou commerçant du Grand Ouest Toulousain qui agit pour réduire ses déchets. Aujourd'hui, rencontrez Marine, fromagère à la fromagerie "Les Frangines" à Plaisance-du-Touch.
Bonjour Marine. Pouvez-vous vous présenter et nous dire ce que vous faites ?
Je suis Marine, je tiens la fromagerie Les Frangines à Plaisance-du-Touch. J’ai ouvert cette boutique avec ma sœur il y a bientôt quatre ans.
Qu’est-ce que vous proposez dans votre fromagerie ?
Nous sommes une crèmerie-fromagerie qui travaille en circuit court. On propose un maximum de produits locaux : des fromages, bien sûr, mais aussi un peu d’épicerie fine, du vin en collaboration avec des producteurs de la région, et des produits de crèmerie comme les yaourts.
Comment vous engagez-vous concrètement dans la réduction des déchets ?
La première chose que nous avons mise en place, c’est de rendre les poches payantes. Avant, elles étaient gratuites, et depuis qu’elles sont à 25 centimes, on voit vraiment la différence : les clients y réfléchissent à deux fois avant d’en prendre une.
Ensuite, pour nos déchets alimentaires - qui restent très limités -, on donne les restes de fromages ou les croûtes à nos clients pour leurs animaux. Les poules, par exemple, adorent le fromage ! Certains clients en congèlent même pour en faire des friandises pour leurs chiens.
Enfin, tout ce qui est bois ou carton est trié et recyclé.
Comment vos clients réagissent-ils à ces changements en faveur de la réduction des déchets ?
Il y a toujours un petit temps d’adaptation, surtout depuis la mise en place du paiement des poches, en octobre dernier, dans le cadre du label ÉcoDéfi. Mais le plus important est de communiquer sur ces changements. On a mis une pancarte pour expliquer notre démarche et on reste bienveillantes : on ne veut pas brusquer. Mais globalement, les clients comprennent, et beaucoup soutiennent l’initiative.
Pourquoi est-ce important pour vous de vous engager dans cette démarche écologique ?
Parce que même si on est un petit commerce, on se dit que si chacun agit à son échelle, les effets cumulés peuvent être énormes. Ce sont des gestes simples, qui ne demandent pas beaucoup d’efforts, et qui font une vraie différence. Si on peut contribuer, même modestement, à préserver la planète, c’est déjà une belle chose.
Avez-vous des projets à venir dans cette même logique ?
Oui, on réfléchit actuellement à rendre nos plateaux de fromages plus écologiques. Aujourd’hui, c’est encore compliqué, car les matériaux durables coûtent plus cher et cela aurait un impact sur le prix pour le client. Mais on y travaille !
On aimerait aussi encourager les clients à venir avec leur propre plateau, même si ce n’est pas toujours pratique pour les événements comme les anniversaires. C’est un vrai sujet sur lequel on avance progressivement.
Crédit photo : CMA Haute-Garonne
Entretien mené par Yoakim Sigaud le 14 octobre
